— SHIN, furu(eru), secouer, trembler

23 juillet 2005 (土)

Soudainement, le train s'arrêta… que se passait-il ? Je regardai les autres passagers : pas un ne bronchait. Puis la plupart sortit nonchalamment son téléphone mobile pour prévenir qu'il allait arriver en retard. Une voix annonça un truc que je ne compris pas. Nouvelle annonce. Allait-on redémarrer ? Ah non, ce fut certainement pour dire que l'arrêt allait durer plus longtemps.

Je me décidai à sortir mon téléphone portable (prochainement dans le Kanji du Jour), et tapais maladroitement un mail à celle qui m'attendait maintenant depuis dix minutes. Pas de réponse. Des téléphones portables que ne marchent pas bien, des trains à l'arrêt, dans un pays qui a envoyé des militaires en Irak, je commençais à envisager le pire. Je regardai par la fenêtre : le vent faisait bouger les câbles électriques, et le wagon légèrement aussi.

Voilà comment, grâce aux excellentes suspensions de mon train de banlieue, je confondis le plus gros tremblement de terre depuis vingt ans avec une série de rafales. Au fond de moi, j'avais un peu compris : le vent ne se lève pas si soudainement, et aurait du faire un potin d'enfer s'il était assez fort pour secouer le train. Mais parfois l'esprit humain préfère éliminer les possibilités gênantes.

Heureusement pour moi, j'habite une zone où les secousses sont notoirement plus faibles. Wakô est entre Tôkyô et Saïtama-ville, juste à la frontière administrative des saïtama-préfecture (le saïtama-ken sur mon adresse…). D'après le site d'où j'ai copié les images, j'étais dans une zone en vert clair.