— fu(eru), augmenter

Cinq septembre 2006 (月)

Courbe grimpante

On est loin des premiers jours que je passais la tête en l'air pour en avoir plein les yeux ; j'ai passé mon vendredi soir la tête dans mon porte-monnaie. Titillé par un avis lu sur une liste de diffusion, disant que le yen était plus faible en août et plus fort en février, j'ai joué les golden-boys et analysé avec un outil statistique les cours du yen et de l'euro que j'ai téléchargé sur le site de la banque centrale européenne. J'ai colorié février en bleu et août en rouge, et la raison pour laquelle le yen n'est jamais plus fort en août qu'en février est… qu'il ne cesse de baisser face à l'euro !

Mais pas question de me lamenter sur le taux de change qui risque de me poignarder au moment de ma migration hivernale. Le bon côté des choses, c'est que si vous voulez me rendre visite, au lieu de vous rendre dans un pays très cher, vous irez dans un pays « juste un peu cher ». À 150 yens par euro, le melon à trois mille yens ne fait plus que vingt euros. C'est donné ! Plus sérieusement, vous ne payerez ce prix-là que si c'est pour offrir dans un contexte où il est important qu'on sache que ça vous a coûté cher. En saison, le melon est aux alentours de 500 yens pièce, mais pour ce prix là on a droit à une protection plastique anti-choc. Mais assez d'ironie, le Japon sait aussi être moins cher que la France. Un petit creux sur le quai de la gare ? pour la modique somme de 600 yens (quatre euros), on peut avoir un grand bol de nouilles dans un bouillon contenant de la viande et de légumes (râmèn, ラーメン, à mettre tout en haut de la liste des idéogrammes à apprendre). Aussi nourrissant que trois ou quatre sandwiches SNCF !