Le projet Debian distribue des paquets de logiciels via son archive, propagée à travers un réseau de miroirs. Cette archive est organisée en trois zones, main, qui contient le système Debian, et contrib et non-free qui contiennent des paquets accessoires qui ne sont pas libres. Les paquets dans non-free contiennent des fichiers dont la licence est privatrice. Les paquets source dans contrib ne contiennent que des fichiers libres, mais les paquets binaires produits sont soit inutilisables sans service extérieur, soit contiennent des fichiers non libres ou demandent l'installation de paquets non libres.

La zone contrib est l'objet de sempiternelles questions car il n'est pas toujours facile de tracer une ligne entre utilisable et inutilisable. Je me demande s'il ne vaudrait pas mieux remplacer la zone contrib par un nouveau niveau de priorité, « remote », plus bas qu'extra. Les paquets entièrement libres (source et binaire) et ne causant pas l'installation de logiciels privateurs y auraient leur place. Pour les paquets qui ne peuvent pas fonctionner sans code privateur, étant donné que l'effort sera le même pour les libérer que ce code privateur soit inclut dans le même paquet source (cas de non-free) ou non (cas de contrib), je pense qu'on devrait les placer dans non-free dans tous les cas : ils ne sont pas libres en pratique.

Cela permettrait de trancher avec un critère simple : la sélection d'un paquet binaire entraînera-t-elle l'installation de logiciels privateurs ? Si oui, le paquet et sa source appartiennent à non-free. Si non, ils appartiennent à main. Ensuite, s'ils demandent l'accès à un service extérieur impossible à mettre en place sur un réseau où seule Debian serait disponible, leur priorité sera remote.